L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires du secteur de la santé
recommandent vivement de recueillir et d’utiliser des données financières fiables afin de renforcer
les politiques de santé. Les Comptes de la Santé constituent une des voies pour y parvenir.
En effet, les Comptes de la Santé (CS) permettent de faire une évaluation chiffrée des dépenses de
santé. Ils visent entre autres à : - - - -
Contribuer à l’élaboration et à l’ajustement des politiques de santé en permettant aux décideurs
de prendre des décisions en matière de santé en étant mieux informés et d’éviter de faire des
choix politiques sur la base des estimations erronées pouvant avoir des conséquences néfastes ;
Mettre à la disposition des donateurs des informations utiles pour leurs décisions quant au
montant de leur appui financier et à son affectation aux différents programmes ou activités ;
Faire des comparaisons entre pays de mêmes caractéristiques socio-économiques et en tirer des
leçons ;
Mettre à la disposition des chercheurs nationaux et internationaux des informations utiles pour
leurs travaux de recherche sur le financement de la santé.
Le Mali a réalisé des Comptes Nationaux de la Santé (CNS) bien avant l’application de la
nomenclature universelle dans les pays en développement : les premiers sont été réalisés en 1989 et
les deuxièmes en 1992. Ces comptes ont été réalisés dans le cadre de la recherche sur le financement
de la santé. Après l’application de la nomenclature universelle dans les pays en développement à
partir de 2003, le Mali a réalisé un seul exercice publié en 2006 et couvrant la période 1999 - 2004.
Le rapport de 2013 a été élaboré suivant la méthodologie de production des comptes de la santé
(SHA, 2011).
L’outil de production (HAPT) et l’outil d’analyse (HAAT) des comptes de la santé ont été mis à la
disposition des équipes CS pour le traitement et l’analyse des données. Ces outils ont été élaborés
dans un souci d’harmonisation des approches méthodologiques, de réduction des coûts et délais de
production et d’institutionnalisation des CS.
Le présent rapport permettra aux décideurs des politiques de santé, aux chercheurs, aux acteurs du
système de santé et partenaires techniques et financiers de disposer de façon permanente des
réponses fiables aux questions telles que :
D’où proviennent les fonds affectés au financement du secteur de la santé ? - - -
Qui gèrent ces fonds ?
Quels prestataires ou types de prestataires reçoivent ces fonds?
Quels types de services ont pu être fournis grâce à ces fonds ?
Par ailleurs, l’UEMOA a adopté lors de sa réunion des experts sectoriels de septembre 2014 à
Ouagadougou, le projet de décision instituant la production des comptes de la santé dans ses Etats
membres. Il apparaissait alors opportun de réaliser au plus urgent, un nouvel exercice CS après celui
de 2006.
Le rapport 2013 est structuré en trois grandes parties : - - -
La première partie présente le contexte du système de santé du pays et la méthodologie qui a
servi à la production des comptes.
La deuxième partie porte sur les résultats de ces comptes.
Enfin, la troisième présente l’état des dépenses sur le paludisme, la tuberculose, le VIH et le
SIDA, et la santé de la reproduction.