Résumé |
Entre juillet et août 2023, l’enquête sur la présence des migrants qui a été réalisée dans les
régions de Kayes, de Koulikoro et de Sikasso, précisément dans des communes à forte
concentration des migrants, comporte les résultats des interviews réalisés avec la participation
de 1 217 migrants dont 1 055 femmes migrantes âgées de 18 ans ou plus, et de 162 jeunes
migrants âgés de 14 à 17 ans, originaires de 15 pays différents.
La répartition des femmes migrantes par nationalité révèle que plus de la moitié d’entre elles
proviennent du Nigéria (60%). Elles sont majoritairement (60%) âgées de 25 à 64 ans et un peu
plus d’un quart d’entre elles (28%) ont un niveau d’études secondaires. Les migrantes ayant
aucun niveau d’instruction sont plus nombreuses chez les Burkinabé, Nigériennes, Ivoiriennes
et Guinéennes.
Le principal motif de départ des migrantes vers le Mali est la recherche d’opportunités
économiques (58%). Les femmes migrantes, dans leur majorité (55%), ont déclaré avoir
organisé d’elles-mêmes leur voyage. Le voyage de la grande majorité (76%) des jeunes migrants
ont été organisés par des employeurs au Mali ou par leurs parents ou proches au Mali.
Le commerce (18%), l’exploitation minière (8%) et le secteur de l’hébergement et de la
restauration étaient les principales branches activités exercées par les femmes migrantes. Les
jeunes migrants travaillent principalement dans l’agriculture (47%), le commerce (17%) ou
d’autres branches d’activités (17%).
De manière générale, les résultats de l’enquête montrent que les migrants sont confrontés à
des problèmes de logement dans toutes les communes couvertes. Selon les zones d’enquête,
les communes où les actes de violence décrites ont été les plus marquées étaient celles de
Kaniogo (20%), de Nouga (10%), de Fourou (9%) et de Sitakilly (9%). |