MLI-INSTAT-OIM-2021
Enquête sur la présence des migrants dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso
Survey on the presence of migrants in the regions of Kayes, Koulikoro and Sikasso
Nom | Code pays |
---|---|
Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso) | ML |
Enquête Socio-Economique / Monitoring [hh/sems]
1 ème édition
L’objectif général de ce travail est de déterminer les caractéristiques sociodémographiques et
économiques des migrants dans les zones d’étude, la mobilité, les conditions de travail, la situation
de vulnérabilité, d’exploitation et de traite de ces migrants afin d’apporter des réponses
programmatiques.
L’enquête a été réalisée dans les régions de Kayes et de Sikasso. Elle a permis d’enquêter 1116
migrants économiques répartis entre les deux régions.
L’étude montre que les migrants Burkinabés sont les plus nombreux (74%) parmi les migrants
enquêtés. La proportion des hommes migrants est plus élevée que celle des femmes migrantes (87%
contre 13%) et ce quel que soit la nationalité sauf chez les migrants nigérians où les femmes sont les
plus nombreuses (81%). L’analyse révèle que la majorité des migrants enquêtés sont des adultes âgés
de 25 à 64 ans (55%), sont célibataires (52%) et sont sans niveau d’instruction (59%).
La majorité des migrants (71%) réside au Mali depuis plus de 6 mois. Elle a affirmé avoir choisi le
Mali comme pays de destination finale avant de partir et ce quel que soit la nationalité. L’accès à
l’emploi, la recherche de meilleures opportunités économiques constituent le principal motif
d’immigration au Mali. En outre, plus de la moitié migrants interrogés (69%) a affirmé avoir voyagé
seul pour venir au Mali et ce quels que soient le sexe et la nationalité. De plus, elle a déclaré avoir
organisé elle-même voyage. Cependant, les voyages d’un un certain nombre de migrants ont été
organisés par leurs employeurs ou par des parents, proches ou des passeurs.
La plupart des migrants enquêtés (77%) envisagent de retourner dans leur pays de résidence
habituelle. Les migrants qui veulent poursuivre leurs parcours migratoires en allant dans d’autres
pays représentent 6%. La majorité des migrants (89%) a affirmé qu’elle n’a contracté aucune dette
pour leur voyage.
Dans les différentes zones couvertes par l’enquête, l’exploitation minière (70%), le commerce (15%)
et l’agriculture (7%) ont été les principales activités génératrices de revenus de la majorité des
migrants interrogés. L’étude montre que plus de quatre migrants enquêtés sur dix (45%) sont des
employés et 43% sont des travailleurs indépendants. La majorité des migrants envoie de l’argent à
leurs ménages d’origine. Ces transferts se font mensuellement et occasionnellement. Une grande
partie de l’argent envoyée par les migrants est utilisée pour les dépenses de consommation de leurs
ménages d’origine.
Par ailleurs, une proportion non négligeable de migrants qui travaille se trouve dans une situation de
vulnérabilité, d’exploitation et traite dans des localités couvertes par l’étude. L’analyse révèle que
sont concernés par cette situation les Togolais (45%), Ivoiriens (25%), Burkinabés (22%) et les
Nigérians (19%). En outre, un certain nombre de migrants enquêtés (34%) ne possèdent pas de
contrat de travail et travaillent de façon excessive c’est-à-dire au-delà des horaires prévus par les
textes et sans être rémunérés (33%). Cette situation est plus marquée dans les communes de
Tiongui, de Dogo, de Kolondieba et de Sadiola où respectivement la proportion de migrants ayant un
temps de travail excessif est respectivement de 48%, 46%, 45% et 37%.
rémunération ont été particulièrement évoqués chez les migrants Guinéens (30%), Ivoiriens (29%),
Burkinabés (27%) et Nigérians (13%). Les communes où il y a une proportion non négligeable de
migrants ne recevant pas de rémunération sont celles de Domba (80%), de Sadiola (40%), de Sitakilly
(33%), de Tiongui (30%) et de Kolondieba (28%).
Des cas de violence physique, sexuelle et psychique ont été signalés par des migrants (10%) dans la
commune de Kola dans la région de Bougouni. En outre, dans les communes de Kenieba et de
ailleurs, le problème d’accès au logement et de difficultés financières ont été déclarés par des migrants
dans certaines zones de l’étude.
Données échantillonées [ssd]
Groupes d'individus
La première édition de l'enquête OIM
2021-12-31
Cette enquête s’est déroulée entre novembre et décembre 2021, dans les régions de Kayes et de
Sikasso où, selon l’Enquête Modulaire Permanente Auprès des Ménages (EMOP) de l’INSTAT réalisée
chaque année, une population migrante importante vit dans ces régions.
L’enquête a concerné les principales communes des deux régions (Kayes et Sikasso) où le dynamisme
économique (orpaillage, agriculture, commerce, tailleurs, maçons, menuisiers, etc.) attire de
nombreux migrants venant des pays voisins du Mali. L’enquête EMOP a aidé dans la sélection des
localités de travail en se basant sur le nombre de migrants vivant actuellement dans ses localités
Migration
Economie
Emploi
Thème | Vocabulaire |
---|---|
Migration | Migration |
Condition de vie des ménages | Condition de vie des ménages |
Emploi | Emploi |
Région
L'enquête concerne l'ensemble des migrants économiques des Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso
Nom | Affiliation |
---|---|
Institut National de la Statistique (INSTAT) du Mali | Minitère de l'Economie et des Finances (MEF) |
Nom | Affiliation | Rôle |
---|---|---|
Organisation Internationale pour la Migration | Nations Unies (ONU) | Appui Technique et Financier |
Nom | Abréviation | Rôle |
---|---|---|
Organisation Internationale pour la Migration | OIM | Assistance technique internationale et Financier |
Dans le cadre de cette enquête, la population cible était les « migrants économiques », c’est-à-dire les
personnes âgées de 18 ans ou plus nées à l’étranger, résidants au Mali et qui exercent une activité
économique. Cette migration de travail est principalement originaire de l’Afrique de L’Ouest et du
Centre, particulièrement du Burkina Faso, Guinée-Conakry, Niger, Nigéria, Côte d’Ivoire, Ghana et du
Sénégal.
Sur la base de la population totale des migrants économiques des deux régions retenues, un
échantillon de 1100 de ces migrants a été sélectionné. La taille de cet échantillon a été répartie
proportionnellement à la taille de la population migrante de chacune des communes des régions
retenues, c’est-à-dire Kayes et Sikasso. Ensuite, un certain nombre de migrants économiques ont
été tirées par région.
La situation de la collecte des données montre également que le nombre de migrants ciblés au début
a pu être atteint et même dépassé. En effet, pour un échantillon de mille cent (1100) migrants qui
devraient être enquêtés, mille cent seize (1116) ont été enquêtés avec succès, soit un taux de
réalisation de 101%. Ce résultat est valable pour certaines communes telles que le chef-lieu de la
commune de Kola et Goudiaka dans le cercle de Yanfolila. Par ailleurs, il est à noter que la commune
de Kola a été remplacée par une commune voisine appelée Keleya à cause du conflit entre les migrants
et la population de Kola. De plus, le chef-lieu de la commune de Kolondieba a été remplacé par la
commune de Nangalasso parce que les sites miniers qui abritaient les migrants dans ce chef-lieu de la
commune étaient fermés.
Ensuite, Il faut noter la faible représentativité de la communauté Sénégalaise lors de cette deuxième
phase. Cela est dû au cas de refus au moment du dénombrement dans les zones de Kenièba et Sadiola
où elle était nombreuse. La raison évoquée était le manque d’information reçu de la part de leurs
leaders concernant l’enquête. En effet contrairement à la première phase (où 169 répondants étaient
Sénégalais) la deuxième phase n’a enquêté que 4 Sénégalais.
L'échantillon des migrants enquêtés au cours de l'opération a été tiré parmi la population des migrants
économiques dénombrés dans les communes couvertes par l'enquête. Cependant, les résultats
obtenus ne peuvent être généralisés pour les trois régions ou au niveau national.
Certaines communes abritant d'important nombre de migrants peuvent être laissées au détriment
d'autres par les informateurs clés qui ont facilité l'orientation du choix des différentes communes.
Un questionnaire auprès d’informateurs clés a permis de localiser et de retenir avec
les autorités communales et coutumières une liste des principaux lieux (village, localités)
abritant un nombre important de migrants économiques.
Un outil de dénombrement des migrants âgés de 18 ans ou plus a permis de dénombrer
l’ensemble des ménages des lieux retenus à partir desquels les ménages ayant au moins un
migrant économique ont été identifiés. Cette étape a permis de créer une liste exhaustive des
migrants économiques habitant dans ces zones.
Un questionnaire individuel a permis de mener une enquête individuelle auprès des
migrants économiques sélectionnés aléatoirement sur la base de la liste exhaustive de l’outil
de dénombrement.
Le traitement et l’analyse des données collectées ont été assurés par l’Institut National de la Statistique
et l’Organisation Internationale pour les Migrations. Cependant les variables ayant un taux de non-
réponse de plus de 10 pour cent ont été exclus de l’analyse.
Début | Fin | Cycle |
---|---|---|
2021-07-25 | 2021-08-12 | 17 jours |
Date de début | Date de fin | Cycle |
---|---|---|
2021-08-21 | 2022-08-22 | 1 ans |
Nom | Affiliation | Abréviation |
---|---|---|
Institut National de la Statistique du Mali | Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) | INSTAT |
La collecte des données sur le terrain a été réalisée par 20 enquêteurs. Ils ont été recrutés et formés
pendant quatre jours par l’équipe de l’INSTAT et de l’OIM. L’équipe d’enquêteurs était constituée de
6 femmes et 13 hommes.
La collecte des données a permis de dénombrer au total 2516 migrants dont 832 à Kayes, 1684 à
Sikasso.
La situation de la collecte des données montre également que le nombre de migrants ciblés au début
a pu être atteint et même dépassé. En effet, pour un échantillon de mille cent (1100) migrants qui
devraient être enquêtés, mille cent seize (1116) ont été enquêtés avec succès, soit un taux de
réalisation de 101%. Ce résultat est valable pour certaines communes telles que le chef-lieu de la
commune de Kola et Goudiaka dans le cercle de Yanfolila. Par ailleurs, il est à noter que la commune
de Kola a été remplacée par une commune voisine appelée Keleya à cause du conflit entre les migrants
et la population de Kola. De plus, le chef-lieu de la commune de Kolondieba a été remplacé par la
commune de Nangalasso parce que les sites miniers qui abritaient les migrants dans ce chef-lieu de la
commune étaient fermés.
Ensuite, Il faut noter la faible représentativité de la communauté Sénégalaise lors de cette deuxième
phase. Cela est dû au cas de refus au moment du dénombrement dans les zones de Kenièba et Sadiola
où elle était nombreuse. La raison évoquée était le manque d’information reçu de la part de leurs
leaders concernant l’enquête. En effet contrairement à la première phase (où 169 répondants étaient
Sénégalais) la deuxième phase n’a enquêté que 4 Sénégalais.
Nom | Affiliation |
---|---|
Institut National de la Statistique (INSTAT) | Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) |
Requis | Texte de la déclaration de confidentialité |
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yes | Institut National de la Statistique est la seule responsable des données |
Les données sont accessibles sur demande
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Nom | Affiliation |
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Institut National de la Statistique (INSTAT) | Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) |
MLI-INSTAT-OIM-2021
Nom | Abréviation | Affiliation | Rôle |
---|---|---|---|
Institut National de la Statistique | INSTAT | Ministère de l'Economie et des Finances | Producteur |
2021-12-31
Version 1.0 (Décembre 2021)